Le pipetage est une technique de manipulation courante pour les techniciens de laboratoire.
Même avec beaucoup d’expérience, les mouvements répétitifs peuvent rendre la tâche fastidieuse. Si la zone de travail est mal organisée, une erreur peut vite survenir et si le technicien de laboratoire opte pour une mauvaise position alors des risques de TMS sont à prévoir.
C’est avec l’expertise d’une ancienne technicienne de laboratoire que nous vous transmettons quelques conseils à adopter tant pour votre confort quotidien que pour maximiser la conformité de l’analyse.
Organisation de l’espace de travail dédié au pipetage
Avant de commencer toute activité de pipetage, il est indispensable d’organiser sa paillasse à cet effet. L’organisation du plan de travail peut paraître pour certains une contrainte de temps, mais détrompez vous, il est un réel gain de temps lors de la manipulation et de plus il réduit considérablement le risque d’erreurs.
Lors du pipetage, la paillasse se divise en 3 zones distinctes :
- Zone de stockage – Elle comporte principalement les micropipettes sur leur support ainsi que tout autre matériel dont vous pourriez avoir besoin (micro centrifugeuses, cônes de rechange…). Vous pouvez placer cette zone à votre gauche car elle est la moins utilisée.
- Zone de travail – Face à vous, dans un périmètre plus large, ne placez que le matériel dont vous avez besoin pour pipeter : les échantillons et vos analyses. Cet espace doit être le plus vide possible pour vous laisser une certaine liberté de mouvement.
- Zone de déchets – Sur votre droite, regroupez les DASRI dont vous pourriez avoir besoin. De préférence, l’ouverture face à vous pour vous permettre de jeter directement les cônes en contact avec la substance prélevée.
Ergonomie, gestes et postures pour le pipetage
Notons que la finesse et la précision des gestes est la base du pipetage.
Pour le confort du technicien de laboratoire, lorsque le geste devient trop répétitif, il est recommandé d’alterner entre la position debout et la position assise. Cette astuce permettra de favoriser la circulation sanguine et de diminuer le travail statique qui serait susceptible de provoquer des TMS.
Quelle est la posture à adopter lors du pipetage ?
Position assise
- Dos et genoux à angle droit
- Tête droite
- Coude plié
Position debout
- Position droite de la tête aux pieds
- Coude à angle droit
- Poigné aligné à l’avant-bras
D’autres astuces pour limiter le risque de TMS
Bien choisir son siège
Optez pour un fauteuil adapté à ce type d’activité. Certaines caractéristiques ne doivent pas être négligées comme le réglage de la hauteur du siège et du dossier ainsi qu’un rembourrage ergonomique de qualité.
Vous pourrez ainsi régler votre assise de manière à travailler le plus confortablement possible.
Sélectionner la micropipette adaptée
La force de résistance des boutons poussoirs diffèrent d’un modèle à un autre. Il est donc fortement de recommandé de tester la pression exercé avec votre pouce, le mouvement doit être souple et confortable.
Les bonnes pratiques d’utilisation de la micropipette
La volumétrie de la micropipette
Avant de commencer le pipetage, il est primordial de bien sélectionner le volume :
- La lecture du volume – Pour ce faire, le regard doit être placé bien en face de l’écran de lecture. Ainsi, l’aiguille sera parfaitement positionnée sur la bonne volumétrie.
- La sélection du volume – Elle se fait en tout simplicité, en tenant la micropipette d’une main et en tournant le bouton poussoir de l’autre, soit vers le haut ou soit vers le bas, jusqu’à atteindre la volumétrie souhaitée.
Mode de pipetage : méthode directe
La méthode directe équivaut à utiliser une pipette jaugée 1 trait. Cette application est donc moins précise que la méthode inverse, mais cela n’a pas d’impact dans certains cas comme les transferts ou la manipulation de liquides à caractère aqueux.
Notons également que pour augmenter la précision de la répétabilité en cas d’aliquotage, nous pouvons faire un prérinçage du cône en pipetant une première fois et rejetant l’échantillon dans le contenant.
Etape 1 :
Appuyer sur le bouton poussoir jusqu’au 1er cran
Etape 2 :
Plonger d’environ 1cm l’embout dans le liquide puis relâcher lentement le bouton poussoir. Retirer l’embout en l’appliquant contre le rebord du réservoir afin d’éliminer le liquide en excès
Etape 3 :
Distribuer le liquide en appuyant doucement sur le bouton poussoir jusqu’au 1er cran. Marquer un temps d’arrêt d’environ 1 seconde, puis enfoncer le bouton poussoir jusqu’au 2ème cran. Cette action videra complètement l’embout.
Etape 4 :
Relâcher le bouton jusqu’à sa position de repos. Changer l’embout si nécessaire, puis continuer le pipetage.
Mode de pipetage : méthode inverse
Quant à elle, la méthode inverse est considérée come » la bonne méthode « . Elle est l’équivalent d’une pipette jaugée à 2 traits, donc plus précise. C’est pourquoi elle est recommandée lorsque la précision est stratégique dans l’analyse. Par exemple, pour les produits volatiles, moussants ou visqueux.
Etape 1 :
Appuyer sur le bouton poussoir jusqu’au 2ème cran
Etape 2 :
Plonger d’environ 1cm l’embout dans le liquide puis relâcher délicatement le bouton poussoir. Retirer l’embout en l’appliquant contre le rebord du réservoir afin d’éliminer le liquide en excès.
Etape 3 :
Distribuer le volume prélevé en enfonçant délicatement le bouton jusqu’au 1er cran. Maintenir le bouton poussoir dans cette position. Une partie du liquide doit rester dans l’embout et ne sera pas distribuée.
Etape 4 :
Le liquide restant doit être éliminé avec l’embout ou reversé dans le réservoir.
Autres conseils à propos du pipetage
Le stockage vertical des micropipettes
Ce n’est pas une option pour le technicien de laboratoire. Stocker les micropipettes sur un portoir prévu à cet effet permet d’éviter tout risque de contamination : pipette souillée ou cône infecté.
L’éjection du cône directement dans le DASRI
Comme vu au début de l’article, l’ouverture des DASRI doit être positionnée face à vous. En effet, elle permet d’y éjecter directement le cône et ainsi d’éviter tout risque de contamination de la paillasse, ou de d’autres éléments potentiels.
Fixer le(s) cône(s) sur la micropipette
Pipette monocanale
Maintenir la pipette d’une main et appuyer en imprimant un léger mouvement de ratation – un quart envrion – pour permettre l’ajustement correct du cône sur l’embout de la pipette et assurer l’étanchéité.
Pipette multicanaux
Faire un léger mouvement de balancier pour fixer l’ensemble des cônes en un mouvement.
Trouver du matériel de pipetage adapté aux techniciens de laboratoires n’est pas toujours affaire facile. C’est pourquoi, en s’intéressant de près aux problèmes rencontrés sur la paillasse, LABELIANS propose des produits de qualité qui respectent le confort de ses utilisateurs.