Comment transporter des échantillons biologiques ?
Le transport d’échantillons biologiques est réglementé selon l’ADR – Accord for Dangerous goods by Road.
Cette réglementation s’applique dès que les échantillons biologiques se trouvent sur le domaine public.
LES ECHANTILLONS
Tous les échantillons biologiques sont concernés et doivent impérativement respecter l’ADR : FAUX !
Les échantillons concernés par cette réglementation sont tous les produits biologiques, substances ou matériels dérivés d’organismes vivants ; c’est-à-dire des bactéries, champignons, virus, animaux ou humains). Et ces échantillons sont extraits ou purifiés dans le but d’être utilisé à des fins préventives, thérapeutiques ou diagnostiques.
Majoritairement, cela concernera les urines, les prélèvements sanguins, les prélèvements par écouvillons.
Il est important de noter qu’il existe une liste d’exemption. Cette liste est basée sur le fait que l’échantillon transporté ne présente pas un risque pour la santé.
Ainsi de nombreux échantillons ne sont pas concernés par l’ADR tels que :
- Les échantillons de selles pour recherche de sang
- Les produits sanguins destinés à la transfusion
- Les échantillons de sol, d’eau expédiés pour recherche et dont on a des raisons de penser qu’ils ne présentent aucun risque d’infection pour l’homme ou l’animal.
- …
Retrouvez la liste des exemptions sur le site WHO
Les échantillons biologiques exemptés ne sont pas soumis à une réglementation de transport : FAUX !
Les échantillons biologiques issus de l’homme ou de l’animal, exemptés de l’application de l’ADR, doivent cependant être conditionnés sous un triple emballage selon les mêmes caractéristiques qu’un échantillon biologique classique.
La différence résidence en l’étiquetage de l’emballage extérieur ; en effet, ce dernier doit faire apparaître la mention « Échantillon d’origine humaine exempté » ou « Échantillon d’origine animale exempté ».
LE TRIPLE EMBALLAGE
La configuration de transport des échantillons biologiques doit impérativement disposés un procès-verbal de conformité : FAUX !
L’ADR catégorise les échantillons selon l’origine des matières infectieuses : catégorie A ou B
A chaque catégorie sont rattachées des instructions d’emballage de l’ADR : P620 et P650.
Un numéro d’ONU est attribué qui permet de visualiser le niveau de risque d’infection :
Dans les cas d’un transport de matières infectieuses de catégorie B, il conviendra d’utiliser 3 niveaux d’emballage dont chacun devra respecter des caractéristiques précises et OBLIGATOIRES :
- Niveau 1 = emballage primaire
- Il s’agit d’un flacon, du tube de recueil
- Cet emballage doit impérativement être étanche
- Niveau 2 = emballage secondaire
- Il s’agit d’un sachet, ou d’une boîte pourvu d’une solution absorbante en capacité d’absorber 100% de l’échantillon transporté
- Ce contenant doit également être impérativement étanche
De plus, 1 des 2 emballages (Primaire ou secondaire) doit obligatoirement être résistant à une pression interne de 95kPa.
- Niveau 3 = emballage extérieur
- Il s’agit d’une sacoche, d’une glacière, d’un caisson…
- Cet emballage doit être suffisamment résistant et disposer d’une surface mini de 100x100mm pour permettre d’y apposer l’étiquetage réglementaire
- Cet emballage doit être suffisamment résistant et disposer d’une surface mini de 100x100mm pour permettre d’y apposer l’étiquetage réglementaire
Cette configuration ne fait pas l’objet d’un procès-verbal de conformité ; elle peut donc être composée de produits issus de marques différentes.
L’utilisateur doit cependant s’assurer que sa configuration de transport a la capacité de résister à une chute de 1,20m.
Schéma type d’une configuration de transport conforme pour des matières infectieuses de catégorie B :
Dans les cas d’un transport de matières infectieuses de catégorie A, il conviendra d’utiliser 3 niveaux d’emballage également avec les mêmes caractéristiques techniques que précédemment.
La différence majeure réside sur l’étiquetage réglementaire qui doit correspondre aux matières infectieuses de catégorie A.
De plus, cette configuration doit obligatoirement faire l’objet d’un procès-verbal de conformité comportant un test de chute de 9m ainsi qu’une épreuve de perforation.
Des solutions complètes, en kit, sont donc à privilégier pour respecter la réglementation.
Schéma type d’une configuration de transport conforme pour des matières infectieuses de catégorie A :
La réglementation impose une limite de quantité dans le transport de matière infectieuse : VRAI !
En ce qui concerne la catégorie B (UN3373), pour les envois aériens, le contenant primaire ne doit pas contenir plus de 1 litre et la quantité maximale pour l’emballage extérieur est de 4L (hors source de froid)
Le transport routier, ferroviaire ou maritime n’impose pas de limite quantitative.
En ce qui concerne la catégorie A (UN2814 ou UN2900), pour les envois aériens, la quantité maximale du contenant primaire est de :
- 50ml ou g si le transport est réalisé avec un moyen de transport aérien avec passagers
- 4L ou 4kg si le transport est réalisé avec un avion-cargo
Comme pour la catégorie B, le transport dit de surface (routier, ferroviaire ou maritime) n’impose pas de limite quantitative pour les matières infectieuses de catégorie A.
LABELIANS dispose d’experts en capacité de vous conseiller dans le choix de votre solution de transport dans le respect de l’ADR ; ça, c’est VRAI !