Le dépistage du cancer du col de l’utérus est un enjeu crucial pour la santé des femmes.

Depuis janvier 2024, le dépistage du cancer du col de l’utérus en France a subi des changements majeurs, visant à améliorer l’accessibilité et l’efficacité du processus.

Découvrons ensemble les nouvelles mesures mises en place, un programme national organisé pour ce dépistage. Voici la nouvelle organisation du dépistage du cancer du col de l’utérus.

 

Nouvelle organisation depuis janvier 2024

L’Assurance maladie a pris le relais des centres régionaux de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) pour le pilotage des invitations et des relances aux programmes de dépistage.

 

Invitations au dépistage

Depuis janvier 2024, l’Assurance Maladie envoie des invitations aux patientes n’ayant pas réalisé le dépistage dans les délais recommandés. Pour bénéficier de la prise en charge à 100 %, la femme doit avoir reçu l’invitation sur son compte ameli (conservée pendant 6 mois puis supprimée automatiquement) ou par voie postale.

Désormais, l’invitation dispense d’ordonnance si le prélèvement est réalisé au laboratoire.

 

Femmes éligibles au dépistage

Toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans sont concernées par le dépistage, sauf avis contraire du médecin. L’objectif est de détecter précocement d’éventuelles anomalies cellulaires évolutives vers un cancer du col de l’utérus.

Le prélèvement cervico-utérin (PCU) de dépistage, anciennement appelé frottis, est l’examen gynécologique de référence pour dépister le cancer du col de l’utérus.

Il existe 2 types de tests de dépistage :

  • Pour les femmes entre 25 et 29 ans, il s’agit d’un examen cytologique. N’hésitez pas à consulter notre offre cytologique et notre doc speculum.
  • Pour les femmes âgées de 30 à 65 ans, un test HPV-HR s’avère plus efficace dans cette tranche d’âge et remplace désormais l’examen cytologique. Ce test permet de détecter la présence du virus HPV (Human Papillomavirus) au niveau du col de l’utérus.

 

Ce programme de dépistage implique les professionnels de santé suivant : les gynécologues, les médecins traitants, et les sages-femmes. Il peut également être réalisé dans divers établissements de santé, tels que les centres d’examens de santé de l’Assurance Maladie, les centres mutualistes, les centres de planification et d’éducation familiale, ou encore les hôpitaux, laboratoires et cabinets médicaux d’anatomocytopathologie.

 

Validation de l’auto-prélèvement par les autorités de santé

Le test HPV est également réalisable en auto-prélèvement.

L’auto-prélèvement a été validé par l’Institut National du Cancer (Inca) et la Haute Autorité de Santé (HAS) en France. Bien qu’aucune campagne d’auto-dépistage de masse avec envoi de kits à domicile n’ait encore été lancée, les femmes peuvent récupérer un kit d’auto-prélèvement dans un laboratoire, remboursé par la sécurité sociale. Deux références pour l’auto-prélèvement sont proposées : EVALYN et EFTPAUTOP.

 

Le dépistage du cancer du col de l’utérus en France a évolué de manière significative depuis janvier 2024, offrant aux femmes un accès simplifié, une couverture étendue et une gestion efficace du processus.

Chaque année, plus de 10 millions de femmes bénéficient du programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus. Ce programme réduit le nombre de cancers et détecte précocement les lésions précancéreuses. Le test HPV par auto-prélèvement augmente la participation au dépistage et touche les patientes ayant un accès plus difficile aux soins.