De la prescription de l’examen à la remise au laboratoire d’un échantillon qui permet d’obtenir un résultat fiable et répétable, la phase pré analytique est probablement l’une de celles qui est la plus centrale, au cœur de toutes les interfaces de processus et d’acteurs à l’œuvre dans et hors du laboratoire.

Nous avons eu envie de les lister pour essayer d’en illustrer les enjeux et de mieux comprendre comment chacun, à sa place, peut mieux contribuer à la réussite et la qualité de ce maillon de la chaîne de santé humaine à laquelle nous sommes tellement attachés.

Le patient : la raison d’être de tous les processus de la phase pré analytique et des interactions au laboratoire

Prescription adaptée à la clinique, dans le respect d’une éthique irréprochable, qualité du prélèvement bien identifié dans des conditions d’hygiène parfaites et dans un confort adapté, garantie de confidentialité des examens pratiqués, et sécurisation de leur traçabilité, réalisation des actes avec les consommables adaptés, validés, analyse sur des instruments bien maintenus, bien contrôlés du point de vue métrologique, sur des échantillons correctement transportés et techniqués convenablement en pré traitement : tout ce qui se passe dans et pour le laboratoire et fait pour servir le diagnostic qui permettra d’améliorer la santé d’un patient.

Prescripteur, préleveur, distributeur et fabricant de matériels et consommables, biologiste, technicien : une noria autour du patient pour une phase pré analytique parfaite.

Le prescripteur: garant de la conformité de la prescription médicale et de l’éthique

Le prescripteur doit fournir une prescription permettant l’identification unique et sans équivoque du patient. Cette prescription doit être datée, signée, et les coordonnées du médecin, ainsi que son inscription au tableau de l’Ordre doivent y figurer.

La prescription doit indiquer une liste d’examens dont le médecin s’assure qu’ils sont bien disponibles au laboratoire auquel il s’adresse ( en vérifiant, notamment dans le cadre hospitalier, que tous sont bien disponibles même en garde).

Toutes les informations cliniques nécessaires à une parfaite compréhension et maîtrise des facteurs pouvant perturber un résultat d’analyse doivent être inscrites dans la prescription.

Pour satisfaire aux exigences éthiques, le médecin prescripteur s’assure qu’il n’oublie pas que parfois une attestation de consultation et de consentement en  vue d’un examen des caractéristiques génétiques d’une personne ( décret n° 2008- 321 du 4 avril 2008 -arrêté du 27 mai 2013) est indispensable pour recueillir le consentement du patient. C’est notamment le cas des recherches de mutations ou des études cytogénétiques.

Enfin, dans un souci d’éco responsabilité, le médecin veillera à ne prescrire que les examens nécessaires. En ces temps de pénurie, de difficultés de transport, d’énergie rare et chère et de planète malmenée, chaque geste compte !

Le préleveur: beaucoup d’enjeux cruciaux au service du confort du patient et de la qualité de l’échantillon

Nous avons déjà évoqué sur laviedulabo.fr le rôle du préleveur dans la phase pré-analytique.

Chaque élément de son intervention est important : prélèvement de la juste quantité, avec un geste ajusté, en ayant bien pris en compte les informations cliniques transmises, et bien préparé le patient, dans des conditions d’hygiène irréprochables, en toute confidentialité et en s’assurant de la parfaite traçabilité de l’échantillon avec un étiquetage systématique.

Quelques minutes de prélèvement qui ont tellement de valeur !

Le fabricant et distributeur de matériels et de consommables de laboratoire: le matériel qu’il faut, conforme, quand il le faut, en quantités suffisantes pour réussir cette étape

Votre partenaire fabricant et distributeur est la troisième partie prenante d’un processus pré analytique réussi. En effet , de la conformité et de la largeur d’assortiment de son offre dépend la parfaite adéquation entre ce dont vous avez besoin pour prélever, transporter, techniquer valablement les échantillons. Sa capacité à vous fournir des consommables et équipements modernes qui intègrent les dernières avancées technologiques est aussi importante. En ces temps plus que jamais chahutés, la réussite de la phase pré-analytique repose basiquement sur la capacité à vous conseiller des alternatives acceptables pour surmonter les ruptures d’approvisionnement liées par exemple à l’IVDR, les perturbations du commerce global, et la pénurie des matières plastiques au cœur de la plasturgie de DM DIV.

Enfin un partenaire capable de satisfaire l’ensemble de vos exigences ( hygiène , sécurité, environnement, consommables, agencement, ameublement et équipement du laboratoire) qui saura aussi, à long terme faire vivre vos outillages et instruments en en réalisant le service après vente, et la métrologie, vous apporte une aide incontournable dans la phase pré-analytique. En étant capable de vous accompagner sur l’amélioration de la performance de processus complets, le fabricant et distributeur est atout clé de ces interactions.

Le biologiste : la clé de voûte de la phase pré-analytique

85% des erreurs détectées dans l’exécution d’un diagnostic de biologie médicale apparaissent dans la phase pré-analytique [WIWANITKIT] . Le biologiste, garant de la fiabilité des résultats est donc l’acteur incontournable de cette phase dont il contrôle les procédures qui lient l’échantillon au patient, le transport des échantillons , et supervise l’ensemble des process et démarches.

Par ailleurs le biologiste peut exécuter certaines analyses complémentaires à la prescription pour préciser un diagnostic, qu’il enrichit par un dialogue avec le médecin prescripteur.

Le technicien: contributeur clé pour un résultat fiable et répétable

L’expertise du technicien de laboratoire contribue, dans le respect des procédures écrites au prétraitement, à la manipullation et au transport des échantillons. Personne ressource, il est une interface stratégique de la phase pré-analytique.

Cinq interfaces et de très nombrables enjeux: le patient est vraiment au cœur d’un système complet au service de la qualité de l’établissement de son diagnostic. En facilitant les échanges, en renforçant l’attention de chaque partie prenante aux enjeux de l’autre, nous avons les moyens de réduire les non conformités liées à la phase pré-analytique !